Le phénomène du blogueur geek.

Depuis peu, beaucoup de personnes se présentent comme Geek sur le net. Est-ce un phénomène de mode ou la reconnaissance de la nouvelle génération. Il est normal que la génération geek, qui a grandit avec le départ du High Tech, mûrisse un peu et cherche enfin une identité. Mais dans tout ce brouillard de blog de Geek, quand est-il réellement ?
Tous les blogs Geek Hight Tech se ressemblent t’il ?
Lors d’une session de tinychat récente, une discussion m’a fortement interpellé. Alors que je présentais mon blog, un intervenant (dont j’ai oublié le pseudo) expliquait que les blogs de geek, principalement high tech, se ressemblaient. Tous avait souvent une même info qui circulait, se relayant de blog en blog.
En effet, il n’a pas tort, il n’y a qu’à voir ses flux RSS pour découvrir l’ampleur du phénomène. Lorsque qu’une information est intéressante et qu’elle risque d’apporter un fort trafic, on va la retrouver de blog en blog durant des jours, et on la verra ressortir encore plus tard.
Mais alors si tous les blogs de geek se ressemblent, on va partir vers une harmonisation du paysage Geek, et on va pouvoir se demander qu’en est il du « pourquoi du comment » de notre blog.
Je ne fais pas forcement exception à la règle, je blogue souvent des informations dont je n’ai pas la primeur. Mais je m’efforce depuis peu de rédiger des billets, un peu plus personnel, un peu plus complet. Même si ces billets ne sont lus que par une part dérisoire de mes visiteurs.
Mais comme l’a dit un grand blogueur, on est parfois obligé de bloguer une grosse info, en sachant qu’elle sera forcement reprise de part en part. D’une part pour pouvoir générer du trafic, et d’une autre parce que si on ne publie pas certaines grosses actus, les visiteurs vont voir ailleurs.
Faut-il toujours citer ses sources ?
Il y a une sorte d’éthique de blogueur hallucinante, il faut (c’est une sorte de devoir) de citer ses sources. En effet lorsque l’on déniche une information intéressante, on cite souvent sa source, histoire de « remercier » le blogueur à l’origine de l’exclusivité.
Mais là, je mets encore un gros bémol, toutes les sources ne sont pas bonnes à citer. Si un Site A publie un billet et un site B la reprend, un site C voit l’info, alors le site C devrait citer le site A et non le B. Et même parfois le site B ne fournira pas sa source et passera comme l’origine pour le site C.
Personnellement, je cite mes sources, histoire de backlinker le travail de recherche effectué par un autre blogueur, par contre je ne me contente pas de copier coller son article. Je vais plutôt survoler un sujet intéressant pour repartir à l’origine, histoire de faire une analyse neutre qui m’est propre.
Alors on peut voir certains blogueurs qui ne citent que rarement leur source, et d’autre comme moi qui les citent souvent mais sans trop remonter l’origine réelle de l’info. Il y a du bon comme du mauvais dans chacune de ses pratiques.
Et dans le temps, ou plutôt dans la durée.
Comme chaque phénomène de mode, il a un effet crescendo de démarrage, mais souvent un blogueur s’essouffle et je le comprends. On démarre tous à fond, plein de motivation, en passant qu’un blog c’est 1 à 2 heures par jour et que c’est simple. Mais on est vite confronté à une spirale infernale, un blog c’est du temps, c’est de la veille techno, il faut être à l’affut de la moindre info et il faut gérer l’aspect technique de celui-ci (problème, mis à jour, modération, statistique, etc…).
Pour durer dans le temps, je pense c’est qu’il faut se donner du temps, du temps pour vivre, et surtout pour décompresser, pêter un bon câble et repartir de plus belle. Ce n’est pas forcement grave de disparaitre du net quelques jours, et l’activité suivante du blog s’en retrouvera beaucoup plus bénéfique.
Conclusion : This is the End
Dans le paysage des blogueurs on va déjà trouver 2 types, les blogueurs amateurs et les professionnels, chacun n’a pas les mêmes contraintes, même si à la base les 2 bloguent par passion. Et c’est une différence fondamentale, car un blogueur amateur aura plus de liberté qu’un pro, il a moins besoin de son blog pour se nourrir.
On retrouve forcement des gens qui cherchent à s’insérer dans la part du gâteau « Blog geek », mais passeront il le cap de la durée, surtout si ils vivent une vraie vie à coté.