Download : Un coté obscur du net à la corbeille ?

Depuis les temps les plus anciens de l’informatique, l’échange de fichiers se perpétue comme une coutume inévitable. Je me souviens des premiers jeux copiés sur disquettes qui circulaient au collège de la main à la main (et encore je vous évite le passage sur les cassettes, cela risque d’être inconcevables pour certains).
Avec l’ère d’Internet, ce phénomène a pris une ampleur exponentielle, tout d’abord avec des échanges distants de petits fichiers dans une notion de partage communautaire, pour arriver avec les liaisons haut débit à des échanges de film en hautes définitions de plusieurs Giga Octets. Le problème est que cette chose réservée avant aux initiés est devenu trop commune, en effet n’importe qui peut télécharger sans forcement comprendre la notion essentielle de partage.
L’ère des newsgroup.
C’est sûrement un des premiers systèmes d’échanges, car il me semble dérivé des BBS. Un newsgroup, c’est un groupe d’échange, un peu comme un forum, ou des discutions se suivent, se répondent ou même s’oublient. On ne peut essentiellement que poster du texte, ou du moins de l’ASCII. Une technique bien connue maintenant, consiste à poster un fichier directement en binaire dans plusieurs messages. Il suffit ensuite de recollé les morceaux pour obtenir l’original (du moins la copie).
L’age des Teamz.
C’est une période qui m’a beaucoup apporté intellectuellement, c’est l’age d’or d’Internet, où la France découvrait Internet. Il existait des Teams qui se regroupaient dans un forum, et chacun avait un travail bien définit.
L’équipe était souvent dirigée par l’admin d’un forum qui recrutait plusieurs modérateurs afin de gérer la machine correctement, eux c’était la partie visible de l’iceberg.
Ensuite il y avait l’équipe de l’ombre, avec les Scanneurs, qui scanner sans cesse des machines pour trouver des ouvertures afin de pouvoir héberger un film en FTP.
Une fois le boulot effectué, les scanneurs postait leur listing d’IP accessible sur le forum.
Les taggueurs se mettaient ensuite ou taf, pour tagguer une URL labyrinthe : ils créaient 26 répertoires nommés de A à Z, et dans chacun ainsi de suite, et encore, et encore. Sans connaître le chemin exact il fallait « la vie des rats » pour trouver la finalité.
A partir de ce moment là on disposait d’un chemin accessible en FTP du style :
ftp://xx.xx.xx.xx:21/a/v/f/r/g/t/h/t/a/s/~Scan by Toto~/Tagged_by_titi/forMyteam/
Il suffisait à un uploadeur de transférer son fichier directement en FTP dans l’emplacement.
Et voilà comme un fichier était dispo en téléchargement en FTP.
La révolution de P2P et des Torrents
En pensant simplifier la chose, le « peer to peer » est né, avec les premier réseau eDonkey et Kazaa, et le téléchargement est arrivé dans le foyer de chacun avec un facilité déconcertante (une fois les plâtres essuyé). Bon ou mauvais, je ne sais pas. D’un coté le monde à découvert qu’il était si simple de télécharger, et d’un autre la notion de partage, d’esprit d’équipe n’était plus. Chacun restait dans son coin à prendre, à remplir sa bibliothèque, sans forcement chercher à comprendre.
La réalité d’aujourd’hui.
Aujourd’hui, le téléchargement est dans le collimateur de la justice, après quelques années glorieuse de non droit. Les faits actuels sont que les personnes qui promulguaient une liberté d’échange sont traquées et ceux qui profitaient du système s’inquiètent souvent de savoir s’ils apparaissent dans les logs des serveurs saisis.
Le plus costaud ne sont plus à l’abris, on voit jour à après jour tomber des sites de download, ou alors on les voit se fermés en raison d’une peur (justifié) de représailles.
On voit même un effet régressif apparaître, avec un abandon du P2P pour du download en ddl (direct download via RapidShare, MegaUpload ou autre), et même le retour en force des newsgroups.
Plus personnes n’est à l’abri, SnowTiger est tombé pour les torrents, RapidShare est tenu de dénoncer les uploadeurs sur demande, et Usenet est dans le collimateur de la RIAA.
L’avenir du DL
Heureusement encore quelques forums survivent, soit par ignorance du danger, ou parce qu’ils en ont de grosses. Mais la tendance générale va quand même vers l’utilisation de tunnel de cryptage privé, histoire de continuer sans forcement laisser de traces apparentes.
Mais bon, la plupart des alternatives futures sont bien souvent payantes, alors où est passer la notion de liberté et de partage s’il faut cette fois être taxé pour télécharger…